Le droit de réparer : quelques chiffres sur les déchets électroniques

“Tsunami” : c’est le nom que les États-unis donnent à ce phénomène. Pas moins de 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont générés par an, et ce chiffre ne fait que grossir.

En effet, ces déchets ne font qu’augmenter d’année en année, et ils sont l’une des causes principales de l’augmentation des déchets dans nos villes. Saviez-vous que presque 100% des déchets électroniques sont recyclables ? Pourtant, de nombreux pays et villes ne recyclent qu’une partie de ces déchets. Seuls 20% des déchets électroniques sont recyclés chaque année, ce qui est très peu.

Des smartphones et tablettes aux ordinateurs portables en passant par les écrans LCD et télévisions, l’économie de l’électronique encourage la mise au rebut plutôt que la réutilisation. Il est souvent moins cher d’acheter du neuf que de réparer. Avec l’augmentation de la consommation de ces produits, l’épuisement des ressources naturelles nécessaires à leur fabrication est un véritable problème écologique.

Aujourd’hui, la plupart des appareils électroniques ne durent que quelques années. Les smartphones en sont un bon exemple.

Un rapport de ENDS Europe agency nous montre que l’achat d’un nouvel appareil électronique pour remplacer un appareil défectueux est passé de 3,5% en 2004 à 8,3% en 2012. Le rapport montre aussi que les gros appareils électroménagers qui ont été remplacés dans les 5 ans suivant leur achat est passé de 7% en 2004 à 13% en 2013.

Le taux de déchets électroniques grossit entre 4 et 5 % par an ; cette augmentation préoccupante engendre de plus en plus de discussions entre les gouvernements et les industries. Avant d’aller plus loin sur les solutions à apporter, il est important de comprendre l’ampleur de cette crise en regardant les chiffres : vous comprendrez à quel point il est urgent d’intervenir.

Quelques chiffres sur les déchets électroniques

Quelques chiffres sur les déchets électroniques

Réduire et réutiliser

Produire moins pollue moins.

Ces simples actions suffiraient à résoudre, en majeure partie, le problème des déchets électroniques. Par exemple, augmenter la durée de vie des appareils diminuerait le besoin qu’ont actuellement les utilisateurs de renouveler leurs appareils pour bénéficier d’une expérience optimale. Un autre gros point serait de rendre la réparation de ces appareils accessible : il est souvent peu avantageux pour un utilisateur de réparer ou de faire réparer son appareil plutôt que d’en acheter un neuf.

Nous avons besoin d’une action mondiale en faveur du recyclage et de la réduction des déchets électroniques, afin de lutter contre ce “Tsunami”. Les États-unis prennent conscience de ce problème et c’est pourquoi la législation “right to repair” (“le droit de réparer”) prend de l’ampleur. Dans l’État du Massachusetts, une loi visant directement l’industrie automobile a été votée en 2013 : elle a contraint les fabricants à modifier leur politique sur les composants et les logiciels au niveau national et non local.

Suivant l’exemple du Massachusetts, d’autres États tels que le Dakota, le Nebraska, New York ou encore le Minnesota ont tous développé le “right to repair”. Il suffirait peut-être de quelques pays pour faire bouger les choses au niveau mondial et rééquilibrer la balance des déchets électroniques.

Une tendance similaire pourrait être adoptée au sein même de l’industrie du recyclage. Voici 2 points qui montrent qu’il faut développer le “right to repair” :

  • 200 emplois sont créés pour 1000 tonnes de déchets électroniques recyclés. (iFixit)
  • 3 657 foyers américains pourraient être alimentés en électricité pendant 1 an pour 1 million d’ordinateurs portable recyclés.

De la création d’emploi à l’économie d’énergie (et bien plus !), le droit de réparer est l’un des nombreux outils nous permettant de lutter contre la montée des déchets électroniques.

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