Face à la pénurie, Bosch ouvre une usine de semi-conducteurs en Allemagne

C’est officiel, Bosch, la société allemande a inauguré avec six mois d’avance sa nouvelle usine basée à Dresde en Allemagne. En effet, le premier équipementier automobile mondial mais également l’un des leaders en électroménager, a fait l’acquisition d’une usine destinée à la production de puces électroniques dans l’est de l’Allemagne, d’une valeur d’un milliard d’euros.

Bosch, c’est d’abord une histoire…

L’entreprise Bosch est réputée sur le marché pour être le leader dans le domaine des technologies et des services. Depuis sa création en 1886 par Robert Bosch, son ambition première était d’améliorer la qualité de vie des professionnels et des particuliers en proposant des solutions innovantes, utiles et efficaces. Après 135 ans, le groupe Bosch s’est imposé dans de nombreux secteurs d’activité, en France et dans le monde entier comme les équipements pour l’industrie automobile, la fabrication d’outils électriques et d’appareils électroménager, la fabrication de techniques industrielles et de bâtiment (techniques de sécurité) et enfin la fabrication techniques d’emballage. L’entreprise Allemande Bosch fabrique depuis 60 ans des puces semi-conductrices et détient à ce jour plus de 1 500 brevets dans ce domaine.

Les ambitions de Bosch

Aujourd’hui son ambition est toujours la même : cette usine va permettre à Bosch d’être moins dépendant des fabricants, en augmentant sa capacité à servir directement les constructeurs automobiles. En effet, nous vous en parlions précédemment, mais le monde vit actuellement une pénurie des composants électroniques semi-conducteurs, causée par la pandémie Covid-19, qui a fortement impacté tous les secteurs.

Un investissement plus que conséquent

L’objectif premier de Bosch est de rattraper à terme la concurrence asiatique et américaine. La nouvelle usine promet de livrer ses premières pièces à l’industrie automobile à partir du mois de septembre prochain. Il est clair que Bosch a créé un coup de maître en achetant une usine pour ses besoins. La chancelière Angela Merkel avait, dans une interview, souligné l’importance pour l’Union Européenne de « rattraper les concurrents en Asie et aux États-Unis » dans ce secteur technologique « clé ». Elle a également souligné que « Nous devons être ambitieux, nos concurrents du monde entier ne dorment pas » en rappelant l’objectif européen de doubler d’ici 2030 sa part de marché, en la portant à 20% de la production globale. 

Pour le géant allemand, il s’agit indéniablement du plus grand investissement de toute son histoire. En effet, après avoir lancé la première pierre en 2018, Jens Fabrowsky, membre du Comité de direction de la division Bosch Automotive Electronics et responsable du segment semi-conducteurs chez Bosch, n’avait pas prévu la crise liée à la pandémie du virus Covid-19.

Dans le but de soutenir les investissements privés et favoriser les collaborations en matière de microélectronique, l’Union Européenne a récemment fait part de sa décision de mobiliser plusieurs milliards d’euros dans le cadre d’un plan de soutien appelé « Piiec » (Projet Important d’Intérêt Européen Commun). De ce fait, Bosch a pu obtenir une subvention s’élevant à 140 millions d’euros dans le cadre d’un précédent programme européen.

Des créations d’emploi pour la ville de Dresde

Actuellement, l’usine basée à Dresde emploie environ 250 salariés, mais à terme, Bosch envisage de recruter un peu plus de 450 salariés supplémentaires. Au total, 700 collaborateurs travaillent ensemble dans l’usine, implantée au cœur de la « Silicon Saxony », pôle technologique de la région de Saxe.

Le leader équipementier a été salué par son initiative et sa prise de risques, et a reçu le soutien de l’Union Européenne et de l’état allemand, lors de la cérémonie d’inauguration virtuelle par la chancelière Angela Merkel.

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