- Une aide technologique contre la propagation du virus
- Une véritable innovation ou une simple manœuvre commerciale ?
Lors d’une récente conférence en ligne, l’entreprise turque Beko a dévoilé sa toute dernière gamme de produits intitulée HygieneShield (« Bouclier Hygiénique » en français). Après s’être spécialisé dans la conception de réfrigérateurs, de lave-vaisselle et de sèche-linge, le fabricant se lance désormais dans les appareils de désinfection aux UV-C destinés aux particuliers !
Une aide technologique contre la propagation du virus
La crise du Covid-19 impacte sévèrement notre monde depuis plusieurs mois et elle est en train de modifier les comportements sanitaires aussi bien des professionnels que des particuliers. Seconde marque du marché de l’électroménager en Europe de l’Ouest, l’entreprise turque Beko souhaite innover dans ce domaine en lançant une nouvelle gamme d’appareils nommée HygieneShield qui s’adressent aux non professionnels. Grâce à ces produits innovants qui utilisent des rayons ultraviolets, Beko souhaite aider les particuliers à lutter de manière efficace contre la propagation du coronavirus dans leur foyer et parmi leur entourage.
Le centre de désinfection, qui fait partie de cette gamme HygieneShield, est par exemple capable de désinfecter des objets usuels de petite taille. Doté d’une forme ressemblant à celle d’un four à micro-ondes, cet appareil possède une porte abattante à grillage protégeant les utilisateurs des rayons UV-C, ainsi qu’un panneau à 3 boutons sensitifs et un écran. Le but du jeu pour le fabricant n’est pas de proposer un produit esthétique mais de proposer à ses clients un appareil qui aura une place « naturelle » dans un foyer, comme par exemple sur un meuble d’entrée (table, console, commode…).
L’utilisateur a juste à placer les objets à désinfecter dans un panier destiné à les accueillir, puis à sélectionner le programme adéquat : « rayons UV-C uniquement », « rayons UV-C et chaleur modérée » ou « rayons UV-C et chaleur intense (90 degrés) ». L’index localisé sous les boutons de choix du programme indique à l’utilisateur quel cycle s’avère le plus adapté en fonction de la nature de l’objet à traiter. Beko assure sa future clientèle que l’appareil pourra désinfecter des objets aussi diversifiés que des récipients, des clés, des biberons, des ustensiles de cuisine, des montres, des smartphones et, même, quelques aliments ! La durée totale du processus de désinfection oscille entre 20 et 40 minutes selon le programme sélectionné. Beko confirme également que les parois internes du centre de désinfection HygieneShield sont protégées par un matériau spécial qui réfléchit la lumière de manière optimale.
Une véritable innovation ou une simple manœuvre commerciale ?
Les entreprises internationales spécialisées dans la fabrication d’appareils électroménagers sont rarement connues pour leurs œuvres de bienfaisance. On voit donc mal pourquoi le géant Beko, qui est présent dans 100 pays, échapperait à la règle… En réalité, la gamme HygieneShield représente plutôt une formidable opportunité pour le fabricant de solidifier son chiffre d’affaires en profitant de la crise sanitaire mondiale.
Hakan Bulgurlu, l’actuel PDG d’Arçelik, la maison mère de Beko, nie catégoriquement l’existence d’une telle motivation : « Contrairement à ce que certains pensent, nous ne voulons pas jouer la carte de l’opportunisme. Nous souhaitons simplement offrir une solution efficace à notre clientèle qui a besoin d’une aide urgente dans ce domaine. » À ce jour, Beko n’a pas encore dévoilé la date de mise en commerce des centres de désinfection. Et si le prix de ces appareils HygieneShield demeure pour le moment inconnu, Hakan Bulgurlu garantit que « les éléments technologiques utilisés exclusivement pour la désinfection qui sont ajoutés à ces appareils feront augmenter le prix de ces mêmes produits de 5 à 10 % seulement. Ce ne sera donc pas un facteur de gain économique conséquent pour notre entreprise… » D’après certaines rumeurs, le prix des appareils de désinfection de Beko devrait s’élever à environ 250 euros.