Les fours de la marque française Rosières ne seront plus fabriqués dans le Cher

C’est officiel, les fours de la marque française Rosières déménagent en Roumanie. Retour sur ce verdict qui a fait l’effet d’une bombe.

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Le verdict est tombé comme un coup de massue. À cause de coûts qu’elle estime trop élevés, la direction de Candy Hoover, qui appartient au groupe chinois Haier depuis 2019, a pris la décision de se séparer de son unité de production des fours Rosières située à Lunery dans le Cher. Les fours de l’enseigne ne seront bientôt plus fabriqués sur le territoire français à cause de la rude compétitivité qu’elle subit. Les chaînes d’assemblage des fours cesseront leur activité dans le courant de 2021 pour être délocalisées en Roumanie. Le site Usine Nouvelle nous révèle que l’entreprise Haier y aurait déjà investi la somme de 50 millions d’euros. C’est donc les raisons purement économiques qui ont motivé ce choix. « Les coûts d’assemblage sont élevés, alors que les ventes ont baissé de 40% entre 2016 et 2019 », a déclaré Yannick Ferling, le directeur général de Haier Europe. Il faut reconnaître que la crise du coronavirus n’a fait qu’accélérer la chute de l’activité du site de Lunery 

Plan de sauvegarde de l’emploi, 72 licenciements programmés et créations de 26 postes

Qui dit délocalisation dit malheureusement perte d’emploi. Ce sont 72 salariés qui sont concernés par cette délocalisation. Dans ce site de production, on y assemblait principalement le célèbre trio de Rosières, un appareil 3 en 1 qui comprenait un four, un lave-vaisselle et une plaque de cuisson. Quant aux employés de l’autre site de Rosières, Candy Hoover Service (logistique, service après-vente, administration), ils ne sont pas concernés par ces licenciements. L’activité reste maintenue. En effet, l’usine va consolider ses activités de logistique, de vente et d’après-vente qui permettront la création de 26 postes, qui seront proposés en priorités aux employés ayant perdu leur emploi. Le site va bénéficier d’un investissement de 2 millions d’euros. Des pourparlers sur le Plan de sauvegarde de l’emploi viennent tout juste de débuter et risquent de continuer jusqu’en octobre prochain. Quant aux licenciements, ils sont prévus pour début 2021.

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Haier recherche un repreneur

La Loi Florange votée le 29 mars 2014, stipule que les grandes entreprises qui projettent de fermer un établissement et procéder à un licenciement collectif sont dans l’obligation d’en informer les salariés et de chercher un repreneur. Le groupe chinois devra impérativement se soumettre à loi et trouver un repreneur pour les bâtiments industriels de son site. La direction de la marque emblématique du savoir-faire et de la gastronomie française déclare être prête à céder sa gamme Duo et Trio en contrepartie du maintien d’emplois sur son site. Le président de Haier Europe, Yannick Fierling se veut rassurant : “Ce projet est difficile mais indispensable pour sauvegarder la compétitivité de l’activité en France tout en continuant à investir dans nos activités logistiques et services. A plus long terme, le groupe Haier a une ambition très forte en Europe et la France aura un rôle central dans ce développement“.

Délocalisation en masse dans le Cher : un grand coup pour le made in France

Samedi 25 juillet dernier, une manifestation de soutien aux usines en difficulté de ce bassin d’emploi avait rassemblé près de 500 personnes à Saint-Florent-sur-Cher pour défendre leurs emplois et sauver l’économie locale. Après le site de Rosières, d’autres usines vont devoir cesser leur activité. C’est le cas du spécialiste des luminaires extérieurs Schréder qui a également annoncé la suppression de 100 postes dans son usine Comatelec de Saint-Florent-sur-Cher (Cher). L’entreprise va stopper la fabrication de lampadaires de voirie qui seront à présent produits en Espagne. Impacté de plein fouet par la crise économique liée au coronavirus, l’équipementier aéronautique Sipem va lui aussi devoir se séparer de 37 employés sur les 110 qu’il emploie sur son site de Méreau. C’est un véritable “déstockage massif” de salariés qui frappe ce bassin industriel. 

Implanté à Lunery depuis 1869, le fabricant chinois a employé jusqu’à 1 400 salariés dans les années 70.

Source : https://www.lesnumeriques.com/four/haier-delocalise-la-production-de-fours-rosieres-en-roumanie-n153061.html

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